Don Lorenzo Perosi. né à Tortona le 21 décembre 1872 et mort à Rome le 12 octobre 1956, est le compositeur le plus prolifique de musique sacrée en Italie au XIXe siècle. Il connut un succès international à partir du début des années 1900. Romain Rolland, prix Nobel de littérature 1915, a fait son éloge. Perosi travailla pour plusieurs papes, y compris Pie X.
Perosi est issu d'une famille extrêmement religieuse et orientée vers la musique. Tous ses ancêtres, 200 ans avant lui, étaient musiciens d'église. Son père, Giuseppe Perosi (1849- 1908), était Maestro di Cappella (maître de chapelle) de la cathédrale de Tortona et l'un des musiciens d'église les plus éminents d'Italie. Giuseppe fut le premier enseignant de ses fils : Lorenzo, Carlo, devenu prêtre et ensuite cardinal, et Marziano, Maestro di Cappella à la cathédrale de Milan de 1930 à 1949).
Au cours de 1894, Perosi étudie à l'abbaye de Solesmes.
En 1894, il obtient un poste beaucoup plus important, celui de Maestro du Cappella Marciana (Cappella de la basilique de San Marco) de Venise. Ce poste est dû à l'amitié profonde entre Perosi et le cardinal Giuseppe Sarto, alors Patriarca di Venezia (patriarche de Venise) et bientôt pape Pie X.
Le nomination à Venise de Perosi (1894) conduit à un afflux de grande musique qui a duré au moins jusqu'en 1907. Perosi a continué à beaucoup composer jusqu'à sa mort, mais ces 13 années sont sa plus grande et sa plus belle période.
En 1895, il devient prêtre, ordonné par son ami le cardinal Sarto.
La musique est une telle priorité pour lui que, trois mois après son élection, il produit un motu proprio sur la musique sacrée, dont Perosi est co-auteur. Ce motu proprio déclare que le chant grégorien doit être réintégré dans toutes églises catholiques du monde.
Romain Rolland lui dédia un chapitre dans ses Musiciens d'aujourd’hui (1899). Perosi fut par ailleurs admiré par Arrigo Boito et Arturo Toscanini. Enrico Caruso a chanté sa musique. Parmi ses admirateurs français, on trouve Claude Debussy, Jules Massenet, Alexandre Guilmant et Vincent d'Indy, qui furent impressionnés par la première française de La Risurrezione di Cristoen 1889.