C'est au bout du Ramo dei Bolzeri, justa avant d'atteindre la lagune que devait se trouver l'église San Angelo.
jusqu'au Ponte dei Scorzeri.
Quittez donc la lagune par le Fondamenta dei Scorzeri...
Arrivé en bord de lagune, vous pourrez découvrir des bateaux du chantier naval voisin.
Un petit coup d'oeil à droite permet de découvir le Campo Junghans au fond du Rio dei Scorzeri, rio  complètement artificiel, faisant partie,  comme les deux ponts, du schéma d'aménagement.
Quittant le vieux vaporetto, vous tournez à droite et puis à gauche pour emprunter le Ramo del Bolzeri puis le Ponte dei Bolzeri.
Sur l’île de la Giudecca, le secteur autrefois occupé par les usines Junghans a été transformé en quartier résidentiel. Cino Zucchi, l’architecte ayant remporté le concours ouvert pour ce projet a conçu 5 variations sur le thème du logement.
Les établissements JUNGHANS, fondés en 1878 par les frères Herrion, agents généraux de l’entreprise allemande du Wurtemberg, fabriquaient des horloges et des mécanismes de très haute précision.
Depuis la fin du XVIII ème siècle, la partie centrale de l’île de la Giudecca accueillait de nombreuses entreprises : industries textiles, chantiers navals, distilleries et minoteries telles
« feu » Molino Stucky.
C’est là qu‘ Arturo Junghans choisit d’installer ses usines et en 1903 il en reste seul propriétaire.
Pendant la première guerre mondiale ses biens sont mis sous séquestre jusqu’au 17 mai 1923.
A cette date, la société est transformée en Societa Anonima Arturo Junghans, au capital de 2 millions avec une productivité quotidienne de plus de 1500 horloges occupant 500 ouvriers, hommes et femmes, résidant pour la plupart sur la Giudecca.
En 1943, face aux exigences de la guerre, l’usine s’agrandit et occupe une superficie de
20 000 m² mais en 1944 l’activité de mécanique de précision relative à la construction des fusées est déplacée à Bolzano.
Après la guerre, les activités établies dans l’île sont progressivement transférées sur la terre ferme et la Giudecca commence à perdre ses industries.
A la fin des années 1970, la Junghans, comptant encore 650 ouvriers, représentait le plus important noyau de production industrielle privé, mais, peu à peu, une grave crise amena la fermeture progressive des usines et l’abandon de la zone occupée depuis 100 ans .
Le concours de 1995 pour la rénovation d’ensemble de « l’ex-area Junghans » a été organisé par la Commune de Venise associée à un promoteur immobilier.
Cino Zucchi a gagné pour le plan d’ensemble et la réalisation a été confiée à 5 architectes différents dont Zucchi.
Une partie des logements est destinée à la location, une autre plus importante à la vente et il est prévu une résidence universitaire et des équipements sociaux dont un centre culturel.
Fond de plan - Veniceconnected
Vous allez entamer maintenant un trajet dans un quartier rénové de la Giudecca sur le site des anciennes usines Junghans.
 
Pendant les quinze dernières années, le grand-père de tous les Vaporettos a été amarré entre des bateaux de pêche au Rio Palada.
Le Vaporetto ACTV, daté de 1935, était un des premiers dix Vaporettos construits. Pendant beaucoup d'années, le bateau a été habité par une famille de Danois qui l' ont trouvé  abandonné le long du Po en mauvais état. La famille a acheté le bateau au propriétaire précédent, s'est ensuite mis à le restaurer pour le rendre habitable. Ils ont réussi. Michael Kiersgaard, le charpentier danois qui a habilement rénové le bateau a donné une nouvelle vie à une icône de l'héritage culturel et historique de Venise, comme si il l'avait ramenée chez lui.
Il y a vingt ans, Michael et sa femme Anna  ont respectueusement demandé l'obtention du  permis de construire exigé pour la rénovation de leur Vaporetto. Ils ont demandé l' assignation d'un plan d'eau pour s'amarrer (accordé  à l'année), le raccord à l'électricité et l'eau (accordé) et un numéro de série auprès des autorités appropriées (accordée) :  ils ont  tout à fait  respecté  la loi à chaque étape.
Récemment, les  Kiersgaards ont été accusés d'infraction  à la  construction d'habitation; ce qui est étrange étant donné que le Vaporetto, quoique logement, est un bateau, et non  pas un bâtiment.  Il semble que l'on ne devrait pas juger cet objet historique avec les mêmes critères qui ceux qui régissent  la construction du dernier magasin d'alimentation dans Marghera.
Il serait souhaitable que la Commune puisse changer  de nouveau sa vision des choses pour soutenir la tradition en  abrogeant les infractions de construction,  retirant  l'ordre de  démolition, en reconnaissant le droit de résidence à laquelle cette famille a déjà été accoutumée.
Il est sensé  de réglementer  les voies navigables et les constructions et de  limiter les excès; mais dans ce processus, devrions-nous détruire une icône de notre héritage culturel et interdire en même temps  un style de vie riche en tradition et reconnu dans le monde entier ?
Le Vaporetto historique de Michael et Anna est aujourd'hui  une partie inséparable  du paysage de la Giudecca et doit  être protégé comme n'importe quel  autre symbole historique et culturel. En réalité, le bateau n'est pas un symbole terrestre mais maritime, preuve de sa propre authenticité.
Ce bateau et les personnes qui l'ont restauré, qui vivent dessus et l'aiment représentent un modèle  de diversité culturelle, comme un enrichissement, et  enfin,  contribuent à rendre  hommage à la tradition Vénitienne.
Il faut défendre ce rêve : le rêve d'une vie différente - une vie moins confortable, une vie  vécue sur l'eau. Quand les  Venitiens sont témoins de la vie des Kiersgaard sur leur bateau, ils sont constamment rappelés à la relation entre notre ville et son milieu.
Il faut inviter le maire, les techniciens de la municipalité, les avocats civils, à se rendre à Palada un de ces beaux jours de printemps, à 6 heures du soir, pour observer la vraie valeur de ce bateau artistique - vivant et porté à la  vie dans la ville qui entoure et authentifie sa présence.
Il faut être convaincu  que n'importe quelle solution impliquant le déplacement du navire entraînerait un découragement, non seulement  pour ses occupants actuels, mais aussi pour  la population qui s'oppose actuellement avec force à une telle mesure.
Rejoignez- toutes celles et tout ceux qui se battent pour la survie de ce bateau en envoyant un courrier électronique avec votre prénom, nom de famille et deux lignes de texte (qui resteront dans le journal de bord du navire) : sepoina@gmail.com
 
(Ecrit d'après des nouvelles concordantes de journaux électroniques et blogs de Venise parues en avril 2010 dont : Vigilio Venezia - Gilberto Penzo - Blitz Quotidiano)
Amarré au Fondamenta San Angelo, un ancien Vaporetto de la Série 20 sert maintenant d'habitation.
Promenade sur la Giudecca, Sacca Fisola, Sacca San Biagio
Ponte Longo - Ponte Piccolo