L'ancienne église paroissiale des Santi Vito e Modesto fut érigée en 912, par les familles Vido et Magno ou Balbi. Depuis 1310 et la victoire du doge sur Bajamonte Tiepolo, il fut établi qu'en signe de gratitude tous les ans, le jour du-dit saint, l'église verrait une procession du doge et de la Seigneurie des six Grandes Écoles, les réguliers, les congrégations du clergé et le chapitre des chanoines de Castello, suivie d'un banquet fastieux. L'église de S. Vito ferma en 1808, et en 1813 entièrement démolie. Cette église avait la forme d’une basilique vénéto-byzantine à trois nefs. La peintre et pastelliste Rosalba Carriera (1675 – 1757) y était enterrée. Le propriétaire du terrain, Gaspare Biondetti Crovato y érigea en 1864 une nouvelle chapelle sur les plans de Giovanni Pividor en réutilisant certains éléments de décoration de l'ancienne église.
San Vito (Saint Gui) serait né en Sicile au IVème siècle. Il est élevé dans une riche famille païenne par le précepteur Modeste et sa femme Crescence qui le persuadent de se convertir, il va lui arriver les pires malheurs. Enfermé par son père dans un cachot, il s’enfuit à 7 ans avec son précepteur et sa nourrice. Il aborde en Italie dans un bateau piloté par un ange. Dénoncé à l’empereur Dioclétien, il sera successivement plongé dans un chaudron d’huile bouillante (comme Saint Jean l’Evangéliste à la Porte latine), livré aux lions (comme Daniel) ; il en réchappe miraculeusement et sera finalement pendu en 303 en même temps que Modeste et Crescence. Il fait partie des saints auxiliaires (ceux qui aident à la guérison). On l’invoquait pour guérir de la danse de Saint-Gui, sorte d’épilepsie (chorée). Saint Vito est représenté en général sous les traits d’un enfant , avec un chaudron, un coq, ou la palme du martyre.
San Vio sur des plans en élévation anciens :