Louis d'Anjou, connu sous le nom de Saint Louis d'Anjou ou Saint Louis de Toulouse, est né à Brignoles le 9 février 1274. Il est le fils de Charles II, roi de Naples, et de Marie de Hongrie ainsi que petit-neveu de Louis IX, roi de France.
Vers l'âge de 7 ans, il fut confié à un gouverneur d'origine normande et à un prêtre. Il reçut une éducation digne de son rang de prince mais fut très jeune attiré par la vie religieuse. Dès qu'il eut une douzaine d'années, deux religieux de l'ordre de saint François s'occupèrent du jeune garçon, lesquels auront une influence décisive sur la vocation du jeune Louis.
La situation internationale vient bouleverser cette vie régulière.
En effet après les fameuses vêpres siciliennes du 30 mars 1282 qui avaient chassé les Angevins de la Sicile, le roi Charles d'Anjou veut reprendre possession de l'île rebelle mais il est défait le 5 juin 1284.
À la suite du traité d'Oloron (Pyrénées-Atlantiques) en 1287, trois des fils de Charles, Louis, Robert et Raymond sont livrés en otage au roi d'Aragon.
Louis sera donc prisonnier en Catalogne pendant sept ans soit de quatorze à vingt-et-un ans. et il y contracta probablement la tuberculose dont il mourut peu de temps après.
Il fit part de son intention de se faire prêtre à son père qui ne s'y opposa pas. Pendant sa détention, le pape Célestin V le nomma évêque de Lyon, mais cette consécration ne fut pas effective.
Suite à la forte implication du pape Boniface VIII, un traité de paix est signé et les prisonniers libérés.
La libération de Louis ne change pas sa décision de rentrer dans les ordres. Arrivé à Naples, il se retire au château de l'Œuf et y rassemble une communauté de frères mineurs.
Le pape Boniface VIII qui n'avait pas oublié la nomination de son prédécesseur, le nomme évêque de Toulouse. Le 5 janvier 1297, Louis quitte la ville éternelle pour retourner à Naples où sa venue suscita un enthousiasme général. Pour se rendre dans son diocèse de Toulouse il alla à Florence et Brignoles puis fit un long détour par Paris pour rencontrer le roi de France Philippe IV le Bel. Il rejoignit Toulouse au mois de mars 1297 pour administrer son diocèse.
Persuadé que Boniface VIII l'avait consacré évêque parce qu'il était fils de roi et non parce qu'il était un simple prêtre, il envisage de démissionner. Ayant appris que son grand-oncle Louis IX serait canonisé le 11 août au cours d'une cérémonie à laquelle il était invité, il décide de se rendre à Rome.
Au cours de son voyage, il s'arrête à Brignoles, sa ville natale. Là il tombe gravement malade et meurt le 19 août 1297 à l'âge de 23 ans.
Sa réputation de sainteté fut si grande que l'évêque de Marseille, Durand de Trésémines sollicitait du pape Clément V un procès de canonisation. Le 7 avril 1317, le pape Jean XXII, ancien official de Louis d'Anjou à Toulouse, publie la bulle de canonisation.