Juste avant le carrefour du Rio Terà San Leonardo, Rio Terà Farsetti et Calle del Pistor, un chapiteau sur un pied droit, au 1744, a attiré notre attention.
Source Internet - La Nuova di Venezia
Il a été construit en 1915 par l'architecte Giovanni Sardi, reprenant les canons du style gothique, en particulier les lancettes triple du Palazzo Ducale et du Palazzo Foscari (aujourd'hui siège de l'université). Les quatre portails d'entrée en fer forgé ont été conçus par Umberto Bellotto, ainsi que les lustres intérieurs. Le peintre vénitien Alessandro Pomi (1890- 1976) a peint le centre du plafond de la principale allégorie de la pièce intitulée "La gloire de l'Italie", tandis que Guido Marussig, avec d'autres artistes locaux, a peint les atriums intérieurs décorés dans un style Art Nouveau. C'était l'un des premiers exemples d'un bâtiment qui envisageait l'utilisation du fer et du béton armé.
Très, très longtemps fermé, le théâtre a réouvert fin 2016, non comme lieu de spectacle mais comme magasin. Et là les vénitiens ont eu de la chance, ni restaurant, ni boutique de luxe mais une superette, et oui tout arrive, et le décor intérieur a été sauvegardé mais c'est comme certaines église de Venise : NO FOTO...
Autre avantage, le kiosque a disparu.
La seconde maison est un ancien théâtre : le Teatro Italia qui présente de belles fenêtres gothiques. Il est fort dommageable que des exploitants de kiosques se soient approprié, un temps, l'emplacement...
Saint Georges combattant le dragon
Une Vierge protectrice, qui aurait été autrefois dans l'église San Marcuola et déplacée en 1623.
Deux belles maisons sont à observer sur cette place : La première à l'angle de la Calle de l'Aseo (nom d'une ancienne fabrique de vinaigre) présente sept belles plaques sculptées sur fond de mosaïque d'or, les trois plus hautes sont difficiles à voir et deux d'entre elles quasiment impossible à déterminer.
Augusto Picutti est un résistant italien exécuté dans la nuit du 7 au 8 juillet 1944 par les fascistes. Son nom a été ajouté au nom d'origine du Campiello.
Sur le Campiello de l'Anconetta, deux maisons de style gothique sont malheureusement cachées par des étals à roulettes de masques et autres T-Shirts....
Ce Campiello tire son nom de l'ancienne église de l'Anconetta détruite en 1855, dans le cadre des travaux de l'élargissement de la Calle Pistor et le comblement des Rii de San Lunardo , Farsetti et del Cristo. Au carrefour du Rio Terà San Leonardo, Rio Terà Farsetti et Calle del Pistor, sur une série de maisons basses et rouges, nous pouvons voir une patère portant une abeille et une plaque commémorative expliquant le tragique destin de ces maisons.
Presque en face le Campiello Augusto Picutti gia del Magazen ne verra aujourd'hui, comme les autres jours, personne...
Qui connaît la Calle Al Canton à part les vénitiens qui y habitent ? Nous ! et nous avons bien fait de nous détourner de quelques mètres, car nous y trouvons un très beau petit claustra.
Fixé à mi-hauteur une pancarte jaune nous informe de la proche présence du traghetto S. Marcuola.
Au 1374, un beau magasin de masques traditionnels fabriqués sur place et où l'on peut voir de la rue, les artistes au travail.....
Boutique ayant échappé à la modernisation à outrance
De l'autre côté de la Pescaria, au 1306 une inscription bizarre...
Belle maison, mais regardez donc, avec attention, le balcon !! Cela ne vous rappelle t'il pas une capitale européenne !!
Toujours dans le style des nizioleti, le numéro est peint en caractère rouge foncé sur fond blanc, à l'intérieur d'un cadre ovale ou rectangulaire, bordé de noir posé sur l'architrave de la porte. À noter, que la numérotation à Venise suit un critère complètement différent à l'égard de celui utilisé dans toutes les autres cités italiennes ou européennes. La numérotation se fait par sestiere et non par rue. À l'intérieur de chaque sestiere la numérotation part du numéro un et chaque habitation possède un numéro univoque, en outre, les numéros se succèdent suivant un parcours qui peut sembler complètement illogique.
Poursuivons notre route jusqu'à la Casa ou Ca' Zecchin, maison gothique du XVème siècle, qui se trouve au 1373, comme l'indique le “numero civico“.
Bon d'accord, une église, rien de bien original à Venise ! Certes mais comme la place est située à droite du grand axe, masquée souvent par les étals, rien ne dit que tout cela est souvent vu... Il suffit pour s 'en convaincre de voir l'affluence !!
Alors, bien évidemment, le petit lion que l'on découvre au fond de la place, en empruntant la petite rue devant la façade de l'église, au dessus du Sotoportego
San Antonio peut vaquer tranquillement à ses occupations.
Il est intéressant de comparer la photo actuelle avec cette gravure de 1892
et sur le mur, une belle patère de crustacés.
quelques détails de la frise sous les fenêtres du premier étage,
Juste en bas du pont une très belle maison gothique attire notre regard, la Pescaria de Cannaregio.
Deuxième étape : Ponte de le Guglie - Campo de la Maddalena ( ou de la Madalena). Et oui, encore une fois les orthographes divergent.
La comparaison avec un plan ancien est intéressante. Nous constatons qu'en 1838, le Rio Terà de la Maddalena était déjà comblé mais que le secteur autour du Campiello de l'Anconeta n'était pas “restructuré“. Nous allons traverser notre premier pont, le Ponte de le Guglie, décrit sur l'étape précédente et emprunter un autre Rio Terà, le Rio Terà San Leonardo, large rue qui accueille dans sa première partie des “marchands de babioles à touristes“ et un peu plus loin et beaucoup plus intéressant pour les vénitiens, un marché animé de fruits et légumes.
Ponte delle Guglie - Campo de la Maddalena