En haut, les parties hautes de l'église
Bien caché derrière l'église et en n'ayant pas peur de s'enfoncer au fond du campiello devant l'église, on peut découvrir l'ancien cloître du couvent.
Le cloître de Sant'Anna :
Autel de marbre actuellement au Museo Storico navale
Vous auriez pu voir ceci à Sant'Anna :
Photo Bing
L'entrée - Vue du Ponte Sant'Anna
L'abside - Vue du Ponte de Quintavale
Que ne faut-il faire pour satisfaire ses lecteurs...
L'intérieur de l'église - Septembre 2012
(1) - Elena Cassandra Tarabotti est née en 1654, aînée des neuf enfants de Stefano Tarabotti et de son épouse Maria Cadena. Elle était la fille aînée d'une famille vénitienne aisée. Elle avait cinq sœurs, à une époque où les habitudes patrimoniales étaient les suivantes : lorsqu'il y avait plusieurs filles, pour ne pas éparpiller le patrimoine familial, une seule fille était destinée au mariage, en général la plus jeune pour permettre aux parents de profiter le plus longtemps possible de l'argent de la dot, quelque fois la plus belle. Elena boitait légèrement. Naturellement, elle fut destinée au couvent dès son plus jeune âge. Elle y fait ses études dès l'âge de 11ans. À seize ans, elle prononce ses vœux et prend le nom d'Arcangela. et trois ans plus tard ses vœux perpétuels. Elle le fait, n'ayant pas de vocation religieuse, à l'insistance de sa famille.
Elle militera toute sa vie pour l'égalité des hommes et des femmes. Ses livres les plus célèbres sont “La tyrannie parentale“, violent réquisitoire où elle règle ses comptes avec l’autorité paternelle responsable de son enfermement et proteste contre l'incarcération des jeunes femmes sans vocation, purement pour des raisons financières (*) et “L'enfer monacal“ où elle dénonce la condition des religieuses. Elle put faire parvenir à l'extérieur le manuscrit mais elle n'eut pas l'opportunité de le faire publier. Perdu pendant longtemps, il ne le sera qu'au milieu du vingtième siècle.
Dans ses livres, Arcangela décrit méticuleusement l'horreur de la vie à l'intérieur des couvents, les lourdes plaisanteries des anciennes religieuses à l'égard des novices, les rivalités, l'absence totale de vocation religieuse de presque toutes les sœurs ayant pris le voile pour les raisons les plus diverses. Elle mourra en 1652 à 48 ans.
 
(*) On peut lire dans ce livre :  “Voyez vous-même la vérité absolue de mes paroles! Allez demander à l'un de ces enfants [masculins], qui encore ne peut pas mettre deux syllabes, et encore moins un mot entier: “Que vont devenir vos sœurs" Immédiatement, sans un instant d'hésitation, poussé par cette disposition rusée façonnée par l'éducation de son père, il dira: “Elles vont devenir des religieuses, parce que je veux être riche."
Vers 1240, un ermite de la Congrégation des Augustins, Giacomo da Fano, fut envoyé à Venise avec pour mission de fonder un nouveau monastère dans la ville. En 1242, il achète à la veuve  de Piero del Pozzo, un grand terrain à l'angle entre le rio de Sant'Anna (à l'époque nommé Rio de Castelo) et le Canal de San Piero de Castelo. Avec l'autorisation de l'évêque de Castello, Piero Pino, un monastère et une église à trois nefs, qui était dédiée à Sant' Anna et Santa Catarina sont construits.
L'emplacement très isolé du monastère, situé à l'extrême limite de la ville, ne facilitait pas le zèle des moines à aider les autres. Ils achetèrent donc un terrain mieux placé là et construisent un couvent et une église dédiée à Saint-Etienne, (Paroisse San Vidal, Sestier de San Marco) avec la permission de l'évêque de Castello, Bartolomio Querini II.
A la même époque, un groupe de femmes dévouées, conduit par la supérieur Maria Zotto  étaient à la recherche d'un endroit isolé dans la pour vivre selon la règle de saint Benoît. L'achat par les Ermites a été signé en 1297.
Vers la fin du XVe siècle, cependant, le monastère était renommé comme l'un des plus “souples“ de Venise, peuplé en grande partie par des femmes nobles à qui le voile avait été imposé afin d'éviter la dispersion du patrimoine familial. Le couvent bénédictin a été poursuivi pour actes charnels vers la fin des années 1500. Arcangela Tarabotti (1) vécu ici dans le début du 17ème siècle,
La première pierre d'une église conçue par Francesco Contini  a été posée en 1634. Les dons des quatre principaux travailleurs de l'arsenal (Calfats, fabricants de rames, menuisiers et scieurs de bois) permirent d'ériger chapelle et autel contenant notamment une peinture du Christ, de la Vierge et des saints Rocco, Anna, Sebastiano et Lorenzo par Lorenzetti. L'église fut achevée en 1659 et consacrée sous le titre unique de Sant' Anna. La nouvelle église, avait radicalement changé d' apparence avec une nef unique une chapelle absidiale extérieure à la structure de la nef.
Par décret du 28 Juillet 1806, l'église et le monastère furent supprimés et les bâtiments remis à la Marine.
Les cinq autels ont été déplacés à l'église de San Biasio qui entre-temps avait été rouverte au culte après une longue période d'abandon. Le campanile fut détruit après 1815.
Après la suppression du couvent (qui s'étend le long du canal vers la gauche à l'arrière de l'église) les bâtiments ont servi de collège pour les cadets de la marine, puis de caserne en 1850 (avec l'église utilisée comme un gymnase) et un hôpital en 1867. La Marine a abandonné le bâtiment en 1986. Le site a été converti en appartements.
Deux filles du Tintoret, Ottavia et Perina Robusti prirent le voile dans ce couvent.
Photo Google Maps
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Sant'Anna sur des plans de situation  anciens :
Sant'Anna sur des plans en élévation anciens :
Plan Venicemap
Sant'Anna