Louis François Marie Gaston de Lévis nait le 11/05/1724 de Gaston Jean-Baptiste de Levis-Leran et Jeanne Gilberte Baillon. Il épouse Catherie Agnès de Levis-Morand le 04/08/1751.
Le 17 mars 1789, il assiste aux Etats Généraux du Languedoc. Elu représentant de la noblesse aux Etats Généraux, il refuse de participer à ces derniers. Laissant à son fils Charles Philibert Gaston le soin de se rendre le 5 mai 1789 à Versailles, il s’occupe durant l’été de faire constater que, contrairement à ce que dit la rumeur, il ne stocke point "des ramassis d’armes et de munitions en poudre et en plomb dans son château de Lagarde".. La municipalité de Saverdun lui délivra un certificat de civisme". Après avoir transféré ses archives à Toulouse, en octobre 1789 il quitte son château de Lagarde pour Rome, emportant avec lui "au moins 500 000 francs, dont il veut se contenter pour le reste de ses jours".
Veuf depuis 1783, le marquis de Lévis Mirepoix est en 1789 âgé de 65 ans. Outre Charles Philibert Gaston de Lévis Mirepoix, son fils aîné, il laisse derrière lui sept autres de ses enfants.
En1789, le métier du seigneur n’est plus du tout celui des armes, mais celui du chef d’entreprise. A la gestion du patrimoine agricole, qui rapporte peu en rentes, il ajoute celle d’un patrimoine industriel, ici constitué des trois forges, qui est au XVIIIe siècle d’un meilleur rapport et jouit de capacités de développement supérieures. Mais l’insurrection de 1789, qui pousse les ouvriers à débrayer, met un coup d’arrêt à l’activité des seigneurs maîtres de forge, et, privant ces derniers des revenus nécessaires à l’équilibre de leur balance des comptes, précipite la ruine du modèle entrepreneurial qu’ils avaient su maintenir ou développer jusqu’alors. Faute de paiement des rentes , Charles Philibert Gaston, le fils aîné du marquis, ne pourra plus racheter de fer les années suivantes, et, faute de fer, lorsque les pouvoirs publics l’exigeront de lui, il ne pourra pas non plus relancer l’activité des forges, de telle sorte que celles-ci fermeront définitivement en 1792.
Arrivé à Rome le 29 octobre, Louis François Marie Gaston de Lévis, marquis de Léran et de Mirepoix, s’y trouve reçu par son ami François Joachim de Pierre, cardinal de Bernis, alors ambassadeur de France auprès de Pie VI qui meurt en 1794 à Rome, ruiné.
Après la mort du cardinal, le marquis, qui se trouve désormais dénué de son principal soutien, s’installe à Venise où il termine sa vie dans une quasi indigence. Mort le 23 février 1800, il est enterré dans la petite église San Vitale. Une plaque et un portrait y rappellent son souvenir.
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