Il est possible que vous ne puissiez refaire ce périple car nous avons bénéficiez de grilles ouvertes...
Nous arrivons enfin au pied du Ponte de le Croce sur le Rio de le Croce.
Sur le Fondamenta, est installée une des petites guérites assez courantes le long des canaux où s'installent les policiers ou gendarmes qui contrôlent les excès de vitesse des bateaux. Au 122, deux colonnes surmontent les pieds-droits d'un portail.
Petit schéma pour comprendre notre périple autour de Santa Croce :
Au 123, nous découvrons à nouveau la Chiesa della Croce au bout d'une grande allée où s'ouvre à droite, l'accès au centre pénitentiaire sous un portique à la mode antique.
Revenant sur nos pas, nous constatons que la vie dans cette rue doit être d'un grand calme. De retour sur le Fondamenta de le Croce, nous voyons au 110, une inscription sur la façade semble trop effacée pour en comprendre le sens.
En contournant le mur nord nous découvrons enfin la façade de l'église qui laisse voir les traces de transformations au fil des temps.
Retour sur le Fondamenta, au 97, une grille et une calle étroite semblent pleines de promesses. Bonne pioche! Au bout de quelques pas nous découvrons ce qu'il reste de la Chiesa della Croce.
Continuons notre chemin sur le Fondamenta de le Croce. Au 69, une série de belles fenêtres s'ouvrent sur le Canal de la Giudecca.
Petit résumé de notre escapade vers le sud.
On découvre également une partie de la rive sud de l'île, et au fond le Lido avec son phare.
Il faut en réalité parler des villas Hériot. Elles furent construites en 1926/1929 par Raffaele Mainella pour le compte de Madame Heriot-Douine.
Fille d'un filateur de laine, Anne Marie Dubernet est issue d'une modeste famille de Lot-et-Garonne. Vendeuse au rayon corsets des Grands Magasins du Louvre, elle en épouse le 24 août 1887 le directeur-propriétaire Olympe Hériot (1833-1899), son aîné d'un quart de siècle mais pourvu d'une fortune considérable, et à qui elle a déjà donné deux enfants.
Il est l’un des fondateurs des "Grands Magasins du Louvre" à Paris. Audacieux, séducteur, d’une grande intelligence, il sera Octave Mouret dans le roman d’Emile Zola "Au Bonheur des Dames". Ils ont en tout quatre enfants :
Auguste-Olympe dit Auguste II (1886-1951)
Olympe-Charles dit Olympe II (1887-1953)
Virginie (1890-1932), célèbre navigatrice (Vicomtesse François Haincque de Saint-Senoch)
Jean (1897-1899), mort en bas âge.
Veuve en 1899, Mme Hériot hérite de la fortune de son mari (en vertu du testament de celui-ci). Elle se remarie le 16 décembre 1908 avec Roger Hippolyte Douine (mort en 1925), issu d'une famille de filateurs de Troyes (Aube). Elle décède en 1945. En 1947, la propriété est cédée à la ville de Venise sous la condition d'y installer une école. On y trouve maintenant en plus un institut culturel.
La Calle Michelangelo traverse l'île et nous conduit jusqu'à la rive sud de la Giudecca, où un ponton de bois un peu brinquebalant nous permet de découvrir la “Villa Hériot“, dont l'entrée, située dans la calle, présente une formelle à deux paons.
Mais même là, la salinité de l'air et les remontées d'eau font déjà des ravages. Dommage pour l'esthétique, mais cela permet de se rendre compte de la technique de construction!
Après le 53A, l'entrée de la Calle Michelangelo attire notre curiosité. Nous pénétrons dans un quartier d'habitations modernes sans style ni charme particulier, mais qui permet toutefois aux vénitiens de souche, chassés par les hausses de loyers ou de fonciers du centre historique, de rester à Venise, sans être obligés de s'exiler sur la terre ferme.
Au 53 A, un bâtiment bizarre dans son architecture : C'est l'ancienne fabrique de glace Tanner
(pain de glace pour la conservation de la nourriture)
Soufflons un peu pour un petit résumé de ce que nous avons vu.
A noter que le Palazzo Minelli est en travaux sur cette photo aérienne.
Le palazzo Minelli, au 50 est du XVII ème siècle. Il a abrité dans les années 50 une belle pension de famille la Casa Frollo, c'est maintenant la villa F du groupe Bauer.
Les numéros 43, 45, 47 sont desservis par un portail sculpté surmonté d'une patère animalière.
Au 40, une maison néogothique construite au début du XX ème siècle a été surnommée par les vénitiens “Ca' dei Tre Oci“ (en italien “Ca' dei tre occhi“), maison des trois yeux. Elle fut construite en 1912/1913 pour le peintre et photographe Mario De Maria (Bologna, 1852 - Venezia, 1924).
Au 36, on aimerait bien voir plus en détails ce qui semble être un charmant jardin.
le Palazzo Mocenigo du 19 au 20
et les restes du Palazzo Mosto du 23 au 26.
Ce bâtiment était une demeure de “campagne“ de la famille Mocenigo, construite au XVI ème siècle, lorsque la Giudecca était un endroit agréable de vacances.
Le rez de chaussée s'ouvre par une série de petites fenêtres carrées, avec un portail central.
L'étage principal est doté de huit fenêtres cintrées à meneaux, avec balustrades en fer forgé et masque de pierre servant de clé. Au dessus de chaque fenêtre, au second étage, les oculi ovales, sont du XIX ème siècle. La lucarne également du XIX ème siècle, détonne par rapport aux lignes générales de la façade. Aujourd'hui, fortement modifiée, l'intérieur, est divisé en nombreux mini-appartements.
Se succèdent sur notre gauche, le Palazzo Barbo du XV ème siècle, du 11 au 14,
Notre première découverte, l'entrée piétonne très banale (1) de l'Hôtel Cipriani, fermé à la clientèle car en travaux fin décembre 2010, ce qui nous a permis de nous aventurer pour prendre quelques photos du long couloir d'accès.
(1) - Les clients de l'hôtel arrivent généralement en bateau-taxi directement à l'appontement privé du Cipriani.
Fondamenta San Giovanni : Au 10, le Palazzo Barbaro-Nani et après l'échafaudage, entrée de l'Hôtel Cipriani.
Du fondamenta, nous pouvons apercevoir le Campanile San Marco et l'Isola San Giorgio Maggiore. Mais inutile d’insister, demi-tour droite et partons à la découverte des Palais et maisons des Fondamente San Giovanni, de le Zitelle, de la Croce qui se succèdent sur la rive nord de la Giudecca.
Itinéraire de la première partie de la promenade :
Descendus du bateau, au Pontile "Zitelle" nous nous dirigeons tout d’abord vers l’extrémité Est de l’île, face à San Giorgio Maggiore par le Fondamenta San Giovanni. Hélas, le chemin est fermé par une lourde grille : le Campiello Nani o Barbarigo a été privatisé au bénéfice de la Guardia de Finanze (les douanes).
Photo Actv - Modifié Photoshop
Photo Actv - Modifié Photoshop
Photo Actv - Modifié Photoshop
Photo Actv - Modifié Photoshop
Pour notre part nous sommes partis de “Ferrovia“et nous avons choisi la ligne 41 (devenue 4.1) pour débarquer à “Zitelle“ , l'un des 4 arrêts réguliers.
Ce choix a été fait pour prendre en photo, du bateau, les 6 ponts visibles du canal de la Giudecca, ponts que nous vous détaillerons au fur et à mesure de la promenade.
Promenade sur la Giudecca, Sacca Fisola, Sacca San Biagio
Actv "Zitelle" - Ponte de la Croce
Cette promenade va nous conduire sur les îles de la Giudecca, Sacca Fisola et Sacca San Biagio, loin de la foule se pressant dans le Centro Storico.
L'île était connue à l'origine sous le nom de Spina Lunga (« Longue Arête », de spina, arête de poisson) à cause de sa forme courbe et allongée. L'endroit a reçu plus tard son nom actuel, nom qui selon certains, viendrait de la communauté juive qui s'y serait installée. Il est beaucoup plus probable que la dénomination de Giudecca dérive du mot giudicare “ juger“, giudizio, “jugement“, par référence à l'utilisation de l'île comme lieu d'exil pour les aristocrates dissidents au début du XIe siècle.
L’île de la Giudecca offre un double visage, ancien sur la rive nord, plus moderne vers le sud, les habitations remplaçant petit à petit les usines et friches industrielles.
Pour atteindre la Giudecca, un seul moyen, le bateau, par les lignes 2, 4.1, 4.2 (on a le choix en fonction du point de départ dans Venise)