Quant à nous, nous laissons volontiers la Piazza San Marco aux touristes et aux pigeons pour retrouver un coin tranquille au bord d'un Rio...
Bel exemple de fer forgé Salizada San Moisé
La Calle Larga XII Marza est sans grand intérêt pour le visiteur amoureux de Venise à part ici ou là quelques curiosités.
Plan Calli, Campielli e Canali
Fondamenta de le Ostreghe
Pour quitter le Campo, c'est facile, il suffit de suivre la foule et les flèches et emprunter la Calle de le Ostreghe, le ponte de le Ostreghe sur le Rio de l'Alboro, un petit détour su le Fondamenta de le Ostreghe et de nouveau la Calle de le Ostreghe pour arriver sur la Calle Larga XXII Marzo (*) non sans avoir fait quelques détours.
La Calle Larga XXII Marzo est la rue préférée des amateurs de shopping de luxe, car elle abrite les boutiques les plus importantes de Venise. Son nom est lié à une date très importante dans l'histoire de la ville : 22 Mars 1848. Pendant de nombreuses années, la ville de Venise a été sous la domination autrichienne.
Le 22 Mars les Vénitiens se révoltèrent, exigeant la libération des deux patriotes, Daniele Manin et Niccolò Tommaseo. Les Autrichiens furent expulsés de la ville de Venise et la République proclamée, dirigée par Daniele Manin. Mais 16 mois après les Autrichiens ont bloqué la ville et les Vénitiens, assiégés par terre et par mer, ont été forcés de se rendre.
Quelques vues du Campo Santa Maria Zobenigo :
Soubassement du campanile transformé en boutique
Chiesa Santa Maria del Giglio
(Vulgo San Zobenigo)
Plan Calli, Campielli e Canali
Arrivée sur le Campo - A gauche Santa Maria Zobenigo
Juste avant d'arriver sur le Campo San Maurizio, à l'extrémité de la Calle del Piovan les murs de la Scuola degli Albanesi sont ornés de bas-reliefs de style lombard représentant une vierge à l'enfant, San Gallo, San Maurizio et le Sultan Mehmet II observant la citadelle de Scutari (Shkodër - Shkodra - en italien Scutari est une ville du nord-ouest de l'Albanie).
Plan Calli, Campielli e Canali
Le rio del Santissimo passe sous l'église San Stefano et débouche Campo San Anzolo
Calle del Piovan et Campo San Maurizio
(*) - En vénitien spezier signifie pharmacien. Celui-ci vendait aussi autrefois les épices (spezie) . A Venise, 15 rues au moins portent le nom de "spezier".
Un des deux puits du campo
Vue partielle du Campo San Stefano
Au fond l'église éponyme, à gauche le Palazzo Loredan
Arrivés sur le Campo San Stefano (qui mérite une visite complète), nous nous retournons pour observer la façade de San Vidal ce que nous n'avons pu faire correctement du campiello vu son étroitesse.
Sur le Campo au 2806, la boutique "Fiorella Gallery"
de Fiorella Mancini, styliste déjantée
(c'est presque un pléonasme)
Plan Calli, Campielli e Canali
Porte d'accès au Campanile de San Vitale
Et comme sur chaque Campo, un puits.
Cette étape va nous conduire vers la Piazza San Marco. Enfin diront certains...
Un dernier coup d'oeil sur le Campo de la Carita où presque tous les matins vous pouvez voir un touriste bedonnant à l'accent flamand prononcé, vêtu d'une chemise à fleur ouverte sur un "marcel à maille", d'un short trop long, d'une paire de chaussettes noires sous des sandales à trous, marmonnant qu'il serait mieux au camping de Knock le Zoute faisant une partie de "bourle" en buvant une trappiste avec ses potes mais que sa femme a trainé là, vingt de mariage oblige, une famille bon chic bon genre et ses trois ados boutonneux qui avaient prévu la descente de l'Ardèche en Kayak avec des amis mais que les parents ont amenés à Venise car la Bataille de Lépante fait partie du programme de la rentrée, un groupe d'asiatiques en rang serré derrière son guide et qui dispose de trente minutes maxi pour découvrir les chefs-d'oeuvre de la peinture vénitienne du style gothique et byzantin à Gianbattista Tiepolo, un couple d'anglais habillés comme pour aller voir la Reine, guide Baedecker des années trente sous le bras, ignorant qu'une nouvelle muséographie s'est imposée au reste de l'Europe et qui vont bientôt maudire ses maudits continentaux qui ont déplacé sans crier gare la quasi totalité des tableaux et enfin des amateurs éclairés et prévoyants qui, coupe-fil en main passant sans sourciller devant la file d'attente qui vient de se former subissent les réflexions peu amènes de ceux qui sont là depuis une bonne demi-heure, au mieux sous un soleil éclatant, au pire sous une pluie fine et une bora glaçante.
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Campo de la Carita (Accademia) - Piazza San Marco